La santé par le ventre

En matière de santé et d'alimentation, de nombreuses personnes me demandent des conseils sur des points précis.
J’ai promis un article.
Le voici enfin...
...Ou plus exactement, voici enfin le premier article d’une série plus complète de documents qui seront publiés au fur et à mesure.
En effet, le sujet est vraiment très vaste.

La plupart des maladies chroniques et bon nombre de symptômes aigus sont en relation avec notre système digestif, notre flore intestinale et notre alimentation.

Diverses approches traitent du sujet, avec entre autres celle des Dr Koushmine (méthode des 5 piliers), Dr Seignalet (le régime hypotoxique et rôle de l’alimentation dans le système immunitaire), Pr H.Joyeux (santé naturelle et changez d’alimentation), Dr B. Donatini (traitement des fermentations et vidange de l’estomac), Dr N. Campbell-MacBride (entéropsychologie), ou encore la Médecine Chinoise...
Depuis, de nombreuses études scientifiques ont confirmé leurs hypothèses.
Si à priori elles abordent des branches très différentes de la science, elles se complètent en fait mutuellement.

De son côté, la recherche continue, s’accélère même!

Elle s’intéresse tout particulièrement à notre flore intestinale (microbiote et biofilms) et à son rôle dans les « maladies émergentes » et dans la dégradation des systèmes immunitaire et neurologique d’un nombre croissant de nos concitoyens.

- Le Dr Bruno Donatini s’intéresse à la qualité de la flore intestinale, aux fermentations, et même à la bonne vidange de l’estomac.
Mesurer la qualité de la flore semble dorénavant un incontournable pour la plupart des troubles digestifs, mais également ceux qui en découlent : atteintes immunitaires et troubles de l’humeur, entre autres.

Je souhaite à travers ces dossiers vous parler, entre autre, d’un phénomène encore peu connu mais qui intéresse de plus en plus les scientifiques (et à fortiori nous tous) :

 l’hyperperméabilité et la dysbiose intestinale
reflet de l’état de l’intestin et de l’ensemble du système digestif

                                        A- Côlon,  flore & barrière intestinale

L’équilibre intestinal est fragile, de nombreuses choses peuvent entraver le bon déroulement de la digestion et entraîner une dysbiose (déséquilibre de la flore) et/ou une hyperperméabilité intestinale.

    1) Le côlon :

également connu sous le nom de « gros intestin », élimine l’eau, le sel et certains nutriments en formant des selles.
En ne fonctionnant pas de manière optimale, le côlon va conserver une partie de ces matières davantage de temps, ce qui n’est pas bon pour notre corps.
Un côlon en mauvaise santé n’évacue pas les déchets aussi efficacement qu’un côlon en bonne santé.

On estime qu’il faut environ 24 heures pour que la nourriture termine son parcours à l’intérieur de votre corps.
Cependant, les habitudes alimentaires modernes, par manquent de nutriments essentiels, ralentissent ce transit, qui pourra alors mettre environ 70 heures.
Ceci a pour conséquence que nous pouvons «trimbaler» jusqu’à 13,5 kg de déchets accumulés dans notre côlon.
L’un des symptômes les plus communs indiquant la présence de ce phénomène est la constipation.

Le revêtement épais de mucus normalement présent dans le côlon s’épaissit davantage et devient un hôte pour les matières en putréfaction.
Les capillaires sanguins du côlon commencent à absorber des toxines, des poisons et d’autres déchets nocifs traversant la paroi intestinale.
Tous les tissus et organes du corps absorbent alors à leur tour ces substances toxiques.
C’est le début d’une véritable auto-intoxication au niveau physiologique.

On dit des intestins qu’ils sont notre deuxième cerveau, car ils contiennent autant de neurones (200 millions) que la moelle épinière, ces neurones contrôlent les contractions des intestins et fonctionnent indépendamment de notre système nerveux central.

Le syndrôme de côlon irritable serait dû à une irritabilité de ce système nerveux intestinal et à un déséquilibre de la flore intestinale.
Les chercheurs ont également mis en évidence une hyper-perméabilité de la barrière intestinale chez les colopathes.
Cette perméabilité intestinale (telle une passoire) laisserait entrer des bactéries, des microbes ou des toxiques alimentaires, altèrant le fonctionnement des neurones intestinaux et entraînant des symptômes digestifs, ou extra-digestifs.

  2) La flore intestinale :

Pilier de l’être humain.

Pour vous donner un ordre idée de l'ampleur du monde bactérien en nous, les médecins disent que nous sommes plus bactérien qu’humain tout simplement parce que nous avons plus de bactéries qui nous habitent que de cellules humaines !
Le pouvoir des microbes est tout simplement fabuleux, comme il peut être le pire cauchemar pour toute personne qui les malmène.

Saviez vous ce que la flore intestinale fait pour vous ?
Elle vous rend heureux ou malheureux
Elle vous défend chaque seconde
Elle vous protège de nombreuses maladies
Permet une bonne assimilation des nutriments
Elle détoxifie l’organisme
Elle permet la synthèse de nombreuses vitamines dont les vitamines du groupe B ainsi que la vitamine K.

En revanche, si vous ne lui fournissez pas les bons aliments, si vous ne la rééquilibrez pas régulièrement alors, cela deviendra un enfer de vivre avec elle.

        3) Le déséquilibre de la flore ou dysbiose

La dysbiose est un déséquilibre et une altération de la flore bactérienne d’origine alimentaire qui se manifeste par des gonflements et de l’irrégularité intestinale.
Une flore pathogène, est une flore qui fermente là où elle ne devrait pas fermenter : on parle de « prolifération bactérienne intestinale» : les populations bactériennes se développent anormalement dans l’intestin grêle.
La fermentation ce fait normalement dans le côlon, et très peu dans le grêle.
Le grêle est avant tout un lieu de dégradation enzymatique des aliments (les enzymes découpent les aliments en molécules assimilables).

Les causes sont multiples et liées à notre mode de vie déséquilibré (stress, sédentarité...), aux pollutions (métaux lourds, pesticides, insecticides,produits chimiques de notre environnement), notre alimentation dénaturée et déséquilibrée (additifs, conservateurs, colorants, hypercalorique, pauvre en nutriments, sucrée, trop cuite, surgelée, en conserve ...) et/ou par l’abus de médicaments ou de boissons trop sucrées ou alcoolisées.

Nous possédons différents type de flore (bactéries) dans nos intestins.
Un mauvais équilibre entre les flores présentes entraine la prolifération de différents micro-organismes (bactéries ou levures tels que le candida) qui acquièrent une virulence perturbante pour la santé.

Nb : Le rôle de la flore sur l’immunité fait que son altération compromet nos défenses générales et favorise certaines allergies, ou des maladies auto-immunes.

                                                                   

-Les fermentations* sont par conséquent plus préjudiciables qu’on le pensait, c'est notamment le cas des polyamines : on s’auto-intoxique avec les composés secrétés par ces bactéries aux noms aussi évocateurs que putrescine ou cadavérine.

Actuellement, on peut mesurer 4 types de composés organiques volatils* (COV) :

– à l’hydrogène (la moins dangereuse) : côlon ascendant (droit), peut particulièrement ballonner et causer déjà de nombreux symptômes de putréfaction.

– au méthane : un peu plus toxique.

– au méthylacétate : la plus agressive et acidifiante (sorte de vinaigre hyper-acide), propice aux candidoses.

– à l’hydrogène sulfureux : très rare, indique une immunité déjà fortement dégradée.

- On peut également avoir un oeil attentif sur le NO (monoxyde d’azote ou oxyde nitrique) : très rare également.

Les bactéries qui fermentent à l’hydrogène concurrencent celles qui fermentent au méthane (elles sont « opportunistes », la nature à horreur du vide on le sait...), ainsi le traitement consiste souvent à nettoyer les deux types de bactéries simultanément.

...à suivre